SOURCE AL-WATWAN
La Commission européenne a octroyé au gouvernement comorien une enveloppe de plus de 1,2 milliard de francs (2,5 millions euros) destinée à la réhabilitation des infrastructures routières. Ceci après une longue période d’études techniques et de consultations diverses sur les travaux à réaliser.
Dans un communiqué conjoint, le ministre des Finances et du Budget et ordonnateur national du Fonds européen de développement (Fed), Mohamed Ali Soilihi, et le Chef de la délégation de la Commission européenne en charge des Comores, Claudia Weidey, se félicitent de la ‘‘très bonne collaboration’’ entre leurs services. Laquelle collaboration a permis de finaliser un dossier ‘‘qui tenait à cœur la partie européenne et qui était très attendu par la population comorienne’’. Le marché de la réhabilitation des infrastructures routières endommagées par les cyclones Elita et Gafilo vient d’être attribué à trois entreprises comoriennes dont les noms n’ont pas encore été dévoilés. Toutefois, le chargé de la communication de la commission de l’Union européenne laisse entendre que la signature de contrat liant les entreprises retenues et les parties concernées devra intervenir officiellement bientôt.
Ces travaux vont consister à réhabiliter des routes, des ponts, des digues et autres ouvrages dans les îles. Il s’agit spécifiquement en Grande-Comores de la rivière et dalot de Mde, des ponts de Kafuni, Selea pont et Pidjani, des digues de Shindini, Ifundihe Shambwani, de la rade de Wandani. A Mohéli les travaux vont concernés, entre autres, les ponts de Misutruni, de Mbatse, de Dewa. A Anjouan ont été retenus Mirontsi 1,2, les murs de Domoni, de Bimbini, le pont Lamboé, le mur-tunnel de Moya, la digue de Pomoni, le radier de Pomoni, le pont de Page, la digue de Muamua, la digue de Mjamawe, entre autres.
Ces chantiers ‘‘qui vont démarrer dans les jours à venir’’ constituent le prélude au vaste projet de construction et réhabilitation d’infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires auquel l’Union Européenne va consacrer plus de 13 milliards de francs comoriens (€ 27 millions) sur l’enveloppe A du dixième Fed, selon le même communiqué conjoint.
Priorité au développement des infrastructures routières
‘‘Ce dossier est important, surtout à un moment où des travaux de réhabilitation des infrastructures routières sont en cours dans la capitale[/i]’’, a précisé un cadre comorien de la délégation de la Commission européenne en charge des Comores qui, en, outre devait préciser que ‘‘[i]le transport est le secteur de concentration de l’aide européenne’’. L’Union européenne a financé l’élaboration d’une politique sectorielle des transports aux Comores sur la base d’un document de référence qui a été finalisé et approuvé par les pouvoirs publics au Comores, en juillet 2008.
Ce document proposé par la Commission européenne accorde, pour les Comores, ‘‘la priorité au développement des infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires pour les 30 prochaines années’’. Ce qui sous entend que l’idée de l’Union Européenne dans ce domaine n’est pas de faire un appui ponctuel. Même si les autorités comoriennes auront à jouer un rôle de pilotage sur ce dossier, c’est la direction nationale des infrastructures (Dni) qui est l’interlocuteur de la Commission européenne.
M. Y. Kaiva