Le général américain William E. (Kip) Ward a tenu une conférence de presse, à l’Ifere, au bureau de l’Américan Corner le mercredi 21 janvier. C’est le premier haut gradé de l’Africom qui vient aux Comores pour présenter le commandement et ses missions. ‘‘Clarifiant’’ l’objet de sa mission, le général a déclaré qu’il n’était pas venu ‘‘pour mener des négociations’’, et qu’il n’était pas dans les intentions de son pays ‘‘d’établir une base militaire de l’armée des Etats-Unis aux Comores’’.
Dans son périple comorien, le général américain William E. (Kip) Ward a rencontré le vice-président Idi Nadhoim, le directeur de cabinet chargé de la Défense, Mohamed Bacar Dossar avant d’échanger avec le chef d’Etat major de l’armée nationale de développement, le général Salimou Amiri.
Au cours de d’une conférence de presse, à l’Ifere, au bureau de l’Américain Corner, hier, le général américain à la question posée par Al-Watwan de savoir si Africom peut assister les pays pour mater les rébellions internes, repousser les agression extérieures ou les aider à se prémunir des activités liés au terrorisme, il a affirmé qu’ils avaient ‘‘la responsabilité de renforcer les capacités des pays pour réduire la menace terroriste’’.
Sur les intentions prêter à l’Africom de renforcer en Afrique les régimes qui lui sont favorables afin de garantir son accès aux ressources ou à intensifier la lutte contre le terrorisme international, le commandant dit que ‘‘le but de l’Africom n’est pas de se saisir de l’Afrique’’. Il a tenu à clarifier l’objet de sa mission : ‘‘je ne suis pas venu pour mener des négociations et il n’est pas dans nos intentions d’établir une base militaire de l’armée des Etats-Unis aux Comores’’. D’ailleurs, selon le général ‘‘les Etats unis n’ont pas l’intention d’établir de nouvelles bases en Afrique, mais d’aider les pays à assurer eux-mêmes la sécurité dans leurs eaux territoriales’’ et ‘‘mettre en place des initiatives de développement’’.
Dans sa déclaration préliminaire, le général, comandant de l’Us Africa, affirme : ‘‘il y a plus de 50 nations qui ont tissé des relations de partenariats pour la consolidation des relations avec nous’’.
Le commandement de l’Us Africom unifié se concentre sur 365 jours par an et 24 heures sur 24. Le général dit ‘‘se mettre à l’écoute, travailler avec ses partenaires africains pour la sécurité et la stabilité permanente ici, ainsi que dans la région’’.
Les Comores situées dans une zone hautement stratégique, la surveillance des eaux territoriales et une préoccupation permanente, les tentatives de déstabilisation des Comores, depuis 33 ans ont été menés à partir de la mer. Parmi les préoccupations exprimées par les autorités comoriennes figure en priorité ‘‘le renforcement de la sécurité maritime à travers l’envoi d’un bateau de patrouille’’ qui sera probablement à Moroni entre fin 2009 ou au début 2010. A ce propos le haut gradé américain a précisé que son pays allait ‘‘évaluer les programmes en cours pour voir dans quelle mesure nous allons augmenter les capacités de l’Armée nationale de développement des Comores’’.
Parmi les projets sociaux réalisés par les soldats en présence aux Comores, il cite le projet de l’école de Hamramba ‘‘qui est le témoignage de l’engagement des Etats unis d’investir dans les ressources les plus prestigieuses de votre nation qui sont ses enfants’’. Le général affirme que ‘‘le personnel de la marine navale de construction, les Seabees, sont très fiers de représenter le commandement des Etats-Unis pour l’Afrique’’. Il émet, le souhait de voir ‘‘les soldats apprendre la langue comorienne et le Comorien d’apprendre l’anglais pour renforcer le dialogue et la compréhension’’.
Noir de race, le général dit être ‘‘fier d’avoir assistée à l’élection de Barak Obama’’, tout en soulignant : ‘‘j’ai prêté serment pour servir la constitution et les Etats-Unis d’Amérique mais pas un homme. Et ‘‘puisque Obama est l’homme qui a été élu président’’, dit-il ‘‘grâce à sa qualité de chef des armées, j’appliquera les ordres émanant de lui’’.
* Photo : Le Général William (au milieu), le Vice-président Idi et le ministre Oukacha (à droite)
Ahmed Ali Amir